Une idée simple, mais extrêmement bénéfique

Jadis, il était aussi simple de protéger des structures en acier contre la corrosion que d’appliquer une couche de peinture. Mais le secteur a considérablement évolué ces dernières décennies. Stevens abonde dans ce sens : « Notre activité s’est beaucoup complexifiée et diversifiée, notamment quand il s’agit de protéger l’acier exposé à des agressions comme dans l’industrie lourde ou les milieux marins. »

« En général, il n’est plus question de mettre en peinture, mais d’appliquer des systèmes protecteurs complets, le plus souvent multicouches et intégrant des revêtements ignifuges spécifiques. »

Évoluer au même rythme que le secteur

Cuijpers Services décline des services étendus de protection de l’acier qui font appel à une vaste gamme de techniques, dont la peinture industrielle, l’emballage, la protection passive contre l’incendie, la pulvérisation thermique à l’aluminium ou au zinc, et la pulvérisation à chaud sans air. Ses services comprennent aussi des procédés de décapage par abrasion, notamment le billage, l’hydrosablage Torbo et le gommage sans poussière. 

Stevens : « Nous avons beaucoup investi pour suivre les mutations de notre secteur. La demande évolue et les exigences deviennent plus strictes, par exemple à la suite de la mise à jour, en 2018, de la norme ISO 12944 sur les systèmes de peinture protectrice. »

« Nous devons sans cesse mettre nos systèmes à jour et dispenser des formations à nos travailleurs. Et nous tenons à être aussi flexibles que possible pour répondre aux attentes de nos clients. C’est pourquoi nous proposons des services de traitement de surface tant dans notre atelier que sur site. »

De grosses limitations

Dans le droit fil de ces évolutions et à la suite de l’intensification de la concurrence, l’efficience opérationnelle est devenue récemment une préoccupation majeure. « Nous devons réduire nos coûts partout où nous le pouvons et fluidifier nos opérations autant que possible », pointe Stevens. « Il s’agit d’être vigilant, de repérer les possibilités et de prendre les bonnes décisions d’investissement. »

Ce qui l’amène à évoquer la réorganisation de l’atelier Cuijpers d’Elsloo, l’an dernier. Il comprend deux espaces rectangulaires parallèles d’environ 100 mètres sur 20.

« Dans leur configuration originale, chacune de ces zones était dotée d’un portail d’accès à l’arrière et équipée de deux ponts roulants à un palan », explique Stevens. « Cet agencement présentait de grosses limitations parce qu’il nous obligeait à disposer les pièces à usiner dans le sens de la longueur du bâtiment. Résultat : toute la zone était impactée chaque fois que nous devions déplacer quelque chose, ce qui nous faisait toujours perdre un temps précieux. »

Accroître la productivité avec des ponts à deux palans

En réaction, la société a décidé de créer des portails d’accès dans les murs latéraux du bâtiment et de passer à des ponts roulants à deux palans au lieu d’un. « Cela nous permet de placer les pièces parallèlement aux ponts roulants et nous évite de devoir tout mettre à l’arrêt chaque fois que nous en déplaçons une. C’est une idée toute simple, mais dont les bénéfices sont énormes sous l’angle de la productivité. »

En plus de moderniser les ponts roulants en service, un pont supplémentaire a été installé à l’avant, un modèle de 5 tonnes à un palan, pour y loger l’installation de pistolage. D’autres aspects des ponts roulants modernisés, tels que les moteurs régulés en fréquence, ont aussi contribué à la hausse de la productivité. « Ils facilitent la manipulation précise d’objets et, ce qui est le plus important, ils réduisent l’usure et augmentent la fiabilité. »

L’installation était une question de bonne préparation. « TCS a simplement sorti les ponts roulants déjà présents, y a apporté les adaptations nécessaires et les a réinstallés. Une opération qui n’a pas pris plus d’un jour pour chacun d’eux. On a eu au moins un pont à notre disposition tout le temps, nous n’avons jamais dû arrêter la production. »